GRUISSAN AVIGNON LE PEINTRE LINA BILL

"VIE DU PEINTRE"

 

034.JPG

 Reproduction strictement interdite

 

Aquarelle Gruissan Route de Mandirac

 

 

 

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Jacques 

 

 

RENSEIGNEMENTS

 

 

 

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GRUISSAN - AVIGNON    

L' histoire du peintre

Lina Bill    (Louis Bonnot)

 

Gruissan 1855 - Avignon 1936

 

 

et autres artistes qui ont

  fréquenté artistiquement  

Gruissan

 

 

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Nouveau !

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Peintre à redécouvrir comme 

" René Anglès "

 

 

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Un autre site de cartes postales de Gruissan

 

en cliquant sur :

 

 

http://GRUISSAN-CARTESPOSTALES.blog4ever.com

 

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     Avant de lire l'histoire de Louis Bonnot : " Lina BILL ", et avant de visualiser

 les images, sachez que je recherche pour la rétrospective de son oeuvre,

tous documents, huiles sur toile, aquarelles, photos relatifs au peintre.  

 

Durant plus de  40 ans de recherches, spécialiste du peintre, mon bénévolat s'étend vers la recherche du peintre, l'étude de ses oeuvres et de son histoire.

Si vous désirez déposer sur ce blog les images de vos tableaux, de vos documents, sachez qu'ils seront traités avec confidentialité.

Vous découvrirez certaines images cédées par la famille du peintre,  des Musées cités, des Municipalités, des particuliers qui ont désiré garder l'anonymat, ainsi que quelques tableaux de ma collection.

De rares images de sites parfois modifiés ou disparus que Lina Bill reproduisait à la perfection sans jamais tricher. Vous découvrirez également d'autres artistes qui ont fréquenté artistiquement Gruissan, comme notre très grand sculpteur  moderne et Audois " René Iché " qui installa en 1949 un atelier  d'été en bordure de l'étang de Gruissan.

Présent dans de nombreux musées du monde. René Iché fut un très grand résistant médaillé par le Général de Gaulle.
 
 
Voir extraits émission télé sur René Iché :  

CLIC dessous

     http://www.youtube.com/watch?v=BX7Q99WBhSU

 

Sites de René Iché

CLIC DESSOUS

 

sur Google:

 

 

" archives et atelier "

 

" René iché site officiel" 

 

 

Nos enfants doivent connaitre l'histoire de cet artiste courageux

                 qui fait parti des Grands Personnages qui ont permis à la France

                 d'être libérée. 

 

Je remercie tous les VISITEURS  

qui on bien voulu visiter ce blog.

   

Afin d'enrichir cette étude, vous pouvez si vous le désirez,

ajouter les images de vos documents de vos tableaux. Bien

évidemment avec confidentialité. Il suffit de me contacter aux

adresses et téléphones ci-dessous  affichés.

         Je répond à toutes vos questions, sans exception pour la

bonne marche de cette étude.

       

Merci et à bientôt,

Jacques 

 Tel : 06.08.57.42.63

 

 

r.m.p@wanadoo.fr

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Les tableaux et autres sont la propriété  

de collectionneurs privés !

 

Il est donc formellement interdit

de copier les articles et les images qu'il contient 

 

sous peine de poursuites.

 

 

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artistes qui ont fréquenté Gruissan

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Extraordinaire huile sur toile

160X100

signée " Lina Bonnot 1884 "

Le peintre a 29 ans et vient de s'installer à Toulon.

Il n'a pas encore adopté son pseudonyme :

 " Lina Bill "

Titre duTableau :

" Le Redoutable dans la Rade de Toulon "

Toutes voiles dehors le premier cuirassé au

monde à trois mats construit en acier 1872

Image rare d'un des fleurons de la Marine

Française au 19 ème siècle

Collection privée. Reproduction interdite

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L'HISTOIRE DU PEINTRE

 LOUIS BONNOT

" Pseudo Lina Bill "

 

Louis Bonnot est né le 6 janvier 1855 à Gruissan dans l'Aude de Louis , Nina, André Bonnot, fils de André Bonnot, capitaine-armateur et de Elisabeth, Léontine, Raynaud. Milieu maritime aisé, le capitaine Bonnot arme au long cours et au cabotage jusqu'à trois bâtiments : La Jeanne d'Arc, l'Athalie, le Gaston et Lina :

Une maquette ex-voto du voilier " Gaston et Lina " a été offerte en 1870 ( don ) par Azibert Célestin à notre dame des Auzils et reste la propriété de la commune de Gruissan .

Source Monuments Historiques ref: PM / 11002205

Le 10 janvier 1855 il est batisé en l'église paroissiale de Gruissan sous les prénoms de Louis, Emile, Lin, André.

Le premier dessin connu de Louis Bonnot est " Le petit zouave " 1871. Cette année là il est élève au collège beauséjour de Narbonne.Il est héritier d'une affaire maritime florissante et donc voué au métier de la mer. Sa soeur Arsène l'encourage pourtant dans sa vocation artistique.

En 1875 Louis Bonnot est dispensé du service militaire par tirage au sort.

Le 17 juin 1879, Louis Bonnot, sans profession,  épouse à Port la Nouvelle, Alice, Justine, Louise, Dellong, fille de feu de Jean Dellong, constructeur de navires et Maire de Port la Nouvelle. Mariage" maritime " s'il en est ; à l'exception de Jérôme Gaubert, horloger à Gruissan, les trois autres témoins sont inscrits maritimes  : Marc Fauran : capitaine ; Joseph Rouquette : marin ; François Fontes : capitaine.

En 1880, le 28 avril, naissance à Port la Nouvelle d'André, Marcel, Jean, Hoppolyte, Lina Bonnot fils de Louis Bonnot, marin, et d'Alice dellong, sans profession. L'enfant ne connaitra pratiquement jamais son père.

 

Note personnelle :

Il y a erreur : André Bonnot connaitra bien son

Père. Pharmacien à Narbonne il peindra à la

manière de son Père. Leurs fréquents contacts les

amènerons à échanger leurs études et aussi à les

peindre.

Une belle preuve ci-dessous : Une aquarelle de

Lina Bill d'après une étude de son fils André !

 

 

Collection privée. Reproduction interdite

En 1884, Louis Bonnot quitte le domicile conjugal renonce à l'héritage maritime et s'installe à Toulon comme peintre et photographe au 18 rue de Lorgues, à l'enseigne: "Lina Bonnot photographie artistique et atelier de peinture ".Il rencontre le peintre Vincent Courdouan, dont il revendiquera parfois la condition d'élève.

Note personnelle :

Il est à noter que la date de

l'installation de Lina Bonnot ( Bill ) à Toulon :

1884, donnée par les conservateurs de Musées,

n'est pas la bonne compte tenu qu'on retrouve la

publicité de Lina Bonnot sur des journaux de

Toulon de 1881-1882-1883).

Preuve : Une Publicité de Lina Bonnot sur le

journal le Pasquin datée du 10 décembre 1881.

Celà prouve bien que Lina Bonnot est déjà à

Toulon en 1881

 

 

Collection privée.Reproduction interdite

Exemple

journal " Le Pasquin " 1er décembre1881 pub de Lina Bonnot

En 1886 Lina Bonnot se fixe à Avignon en compagnie de Marie, Eleonore Billard( Bill-ard) , fille d'un négociant en vin Toulonnais.La même année naissance de sa fille Nelly Billard.

La même année également, Il abandonne le patronyme" Louis Bonnot " et adopte définitivement le pseudonime de  "LINA BILL "., pour occulter quelque peu l'irrégularité de son statut patrimonial.

En 1887, il travaille sous la férule du paysagiste" Paul Sain ".

En 1888 est la première participation connue à une manifestation d'envergure : Le salon des artistes Français, ou il présente sous le n°248 : " Le Rhône à Avignon ".

Il habite Avignon, quartier de Monclar, au chemin de la violette. Commence alors près de 50 années de peintures ponctuées de salons, expositions, accrochages rapides chez des encadreurs ou dans les halls de journeaux régionaux, encore rytmées par les traditionnels "pélerinages "annuels vers la maison familiale de Gruissan ou il retrouvera , chaque été ou presque, sa soeur Arsène, première complice de sa vocation.

En 1889, naissance de sa fille Marcelle. Il reçois les conseils de Camille Dufour dont la peinture ressortit à la fois à l'école de Corot et à celle de Monet avec qui Dufour travailla à Vétheuil.

En 1891 il obtient la mention honorable au salon des Artistes Français avec:

 " LE VILLAGE DE GRUISSAN", acheté 1500 frs par la Direction des Beaux Arts qui l'affecte au Musée du Luxembourg.

En  1892, médaille de vermeil de la ville de Cannes

En 1893, Lina Bill part d'Avignon pour Marseille ou, la famille Bill s'installe au 364 rue du Paradis.

En 1894, médaille d'or de la ville de Carcassonne

 

 

Collection privée.Reproduction interdite

Très belle réalisation

Huile sur toile

" Coucher de soleil à Gruissan "

Collectionneur  privé à Gruissan. Reproduction interdite

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Bill se présente alors comme élève

 de Courdouan et de Paul Sain.

En 1895, lina Bill retourne en Avignon, chemin de la Violette. Il signe dès lors toutes ses participations de la mention :" Elève de Paul Sain et de Camille Dufour.

1896, médaille d'or de la ville de Montpellier.

En 1898, il démenage pour la villa Chante-cigale, avenue des lières. Le musée Calvet d'Avignon lui achète une vue  de l'Antique Cité de Carcassonne (cf.inffra). 

En 1900, Le tableau: "Le Village de Gruissan ", propriété du Musée du Luxembourg est expédié à Constantinople pour agrémenter les salons de l'Ambassade de France en Turquie.( Il est à noter qu'à ce jour ce tableau est introuvable et fait l'objet d'une recherche par l'état).

En 1901, Lina Bill contribue pour 800 frs à la décoration de la salle des fêtes de l'Hotel de Ville d'Avignon.

1903:  Au printemps, dernière participation au salon des artistes Français.

En 1903 il part pour Venise.

1905, médaille d'or de la ville de CASTRES.

En 1906, il séjourne avec ses pinceaux dans les Basses Pyrénées :En pays Palois et en Bigorre. Exposition de ses paysages Pyrénéens, augmentés de vues méditérranéennes et des sîtes vénitiens chez Mademoiselle Louise Jamain, 21 rue de la Serviez à Pau, entre le 25 octobre et le 5 novembre.

1907, Nelly et Marcelle, élèves de leur père, participent à Avignon, à l'exposition des Beaux-Arts.

L'année 1908 est la première et l'ultime participation au salon des indépendants. ( 3 oeuvres).

1910, le divorse  de Lina Bill et d'Alice Dellong est prononcé à Toulouse.

En 1912, il participe à la création du Groupe des treizes avec les peintres Avignonnais: Lesbros, Hurard, Flour...La même année, en décembre, il expose pour la première fois à l'Hotel de Ville d' Avignon.

1911, mariage à Marseille de Lina et Marie.

1912, Lina est, à Avignon, membre co-fondateur du Groupe des Treizes.

1925, médaille de vermeil à la foire de MARRAKECH.

En 1926 :Lina Bill participe à la création et à la première exposition du nouveau groupe des Artistes Régionaux, lequel: n'à rien d'une école ou d'une académie soumise à des règles, fidèle aux mêmes poncifs. C'est une simple union libre et amicale entre artistes porsuivant isolément la réalisation de leur idéal.

1928, participation à Avignon au premier salon Rhodanien.

1932, décès de Nelly.

En 1933, iL expose au 4ème salon d' Art de Cavaillon. Peut être la dernière participation de Lina Bill à une manifestation collective?

Le 26 aout  1936, Lina Bill s'éteint dans sa villa " Chante Cigale " du  quartier Montclar à Avignon.

 

Textes de la rétrospective de Lina Bill en 1985 par le Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne

Louis, Lina Bill...

Aquarelliste exceptionnel. Se soutien bien dans l'huile

Claude Paris: " Le cris de Narbonne, 2 décembre 1928

    Son Gruissan et son Collioure......encore... sont deux

toiles de Maître !!!!!

 

Collection privée.Reproduction interdite

Exceptionnelle huile sur toile

" Régate à Collioure "

 

Collection privée.Reproduction interdite

Pourtant apologistes et thuriféraires se sont relayés devant son chevalet à la haute époque des salons parisiens et des grandes mutations picturales de la fin du 19ème siècle. Ecoutons l'un d'entre eux, porte parole du vaste courant de rejet de la nouvelle peinture:

   " Monsieur Bill, peintre Gruissanais et Avignonais a toutes les qualités qui font songer à Ziem mais il en est une qui lui est bien personnelle : c'est le fini de son dessin d'une probité consciencieuse rappelant les anciens Maîtres. Point d'impressionnisme dissimulant une prétentieuse médiocrité, mais la reconnaissance à fond de son art s'unissant à un réalisme intense "

" Réalisme intense " : Le Maître- mot est laché qui symbolise bien l'état d'esprit des avocats de l'art traditionnel, dont les litanies vont s'égrener à travers les publications spécialisées des années 1880-1910. Moniteur des Arts, Journal des Arts, Journal des Artistes, Revue populaire des Beaux- Arts, Revue des Beaux Arts, Avenir Artistique,   sur la base de l'axiome-antienne toujours en cours chez les tenants du figuratif : BEAUX-ARTS = SINCERITE = REALISME INTENSE = FIDELITE PHOTOGRAPHIQUE.

Pourfendeur hystérique de l'impressionnisme, le très distingué membre de l'Institut Georges LAFENESTRE s'exprime de façon similaire en distillant l'idéologie officielle dans la célèbre Revue des des deux mondes, ou il sévit à la fin du 19ème siècle.

                  " De la santé ou les infirmités de nos paysagistes, de leur sincérité ou de leur hypocrisie devant le réalité, dépend par conséquant, désormais, en grande partie la prospérité ou la décadence de la peinture contemporaine....".

Le seul reproche qu'on lui verra formuler au sujet d'une oeuvre de Lina Bill, concerne le rapport des proportions entre la toile et son cadre dans le fameux "Village de Gruissan "acheté par l'Etat en 1891.( Tableau recherché ! ).

Respectueuse du goût de la clientèle aisée qui la nourrit, la peinture de Bill, conforte à l'académisme du salon des Artistes Français, ne vaut alors à son auteur que des lauriers (médailles, commandes, achat de l'Etat ) et surenchères laudatives. Lorsque sous l'impultion des théoriciens de la nouvelle peinture une centaine d'artistes entrainée par Meissonnier quitte ce salon officiel pour créer, en 1890 au champs de Mars, le salon de la Nationale des Beaux-Arts, Lina Bill choisit son camp et persistera aux Artistes Français sans discontinuité jusqu'en 1903. A cette date, sa notoriété est déjà bien assise ; quinze années de présence  au salon et une mention honorable en 1891, lui valent la reconnaissance de ses pairs en Avignon et des prébendes non négligeables, honorifiques ou potentiellement lucratives.

Accès à la Commission de surveillance  des Beaux-Arts de la Ville" ( aéropage veillant aux destinées de l'Ecole des Beaux-Arts ),commandes officielles de décoration émanant de la municipalité ou de riches châtelains, achat d'oeuvres par le Musée Calvet, possibilité d'enseigner(contre honoraires), vente à la clientelle privée restée traditionnaliste, sensible aux médailles et au bon goût et pour laquelle un SEURAT ou un SISLEY font alors figure d'aliénés.

Ce contexte favorable , voire idéal pour un peintre, et qui offre à Lina Bill et à sa nouvelle famille la possibilité de faire honorablement "bouillir la marmitte "et de construire la villa " Chante Cigale ", ne présidait pourtant pas à l'installation de l'artiste en Avignon vers 1886, au milieu d'une concurance âpre dans une ville saturée d'artistes plasticiens.

 

 

Collection privée.Reproduction interdite

Remarquable aquarelle

Les roches rouges

" La presqu'île de Giens "

 

Collection privée.Reproduction interdite

Lina Bill un habile technicien du colportage et de la vente.

 

C'était oublier le sens du courtage et de l'opiniâtreté commerciale de notre aquarelliste qui très tôt comprend l'intérêt de multiplier les points de vente. En l'absence de galeries, dont le concept apparaîtra beaucoup plus tard en province, les magasins du marchand de couleurs ou du doreur-encadreur tiennent lieu de salles d'expositions temporaires, fructueuses ouvertures substitutives dont Lina Bill usera largement en jalonnant ses pérégrinations de plusieurs relais. Pendant les soixantes années  de sa longue carrière professionnelle, on le retrouve exposant périodiquement :

A Avignon: Chez Roche, recette auxiliaire des P.T.T, place de l'horloge.

Chez Durand, librairie objets de luxe et de fantaisie, angle de la place de l'Hotel de ville et de la rue des Marchands.

Au magasin Deschamps-Neyraud (dont l'enseigne nous échappe), rue  de la République.

A Montpellier chez Mademoiselle Gabriel, objets religieux, au 50 Grand Rue.

Chez Joseph Guiral, encadreur au 23 rue de l'Aguillerie.

A Sète chez S.Coste, doreur encadreur rue de l'Esplanade.

A Perpignan chez Charles Couderc, doreur au 19 de la rue Mailly.

A Carcassonne chez R.Ratto encadreur et gravures, 190rue Courtejaire,voire ponctuellement auprès d'officines paramunicipales : à Mazamet, Castres, Lamalou-les-bains, ou à Pau chez Mademoiselle Louise Jamain, professeur de dessin ( cf.Supra :repères chronologiques, 1906).

Marchand itinérant, Bill prospecte même à domicile(11).On garde encore à Carcassonne le souvenir de ses démarchages dominicaux, carton à dessins sous le bras proposant aux bonnes familles de la Cité les fameux sites de Gruissan, du Mourillon ou de la Côte Vermeille, objets de multiples redites, peintures mécaniques parfois hâtives, d'une vertuosité bien conventionnelle, plus proche du métier d'Art que de l'Art, dirons ses détracteurs, peintre de salle à manger familiale, qu'on dénombre encore par dizaines dans les vieilles maisons de la préfecture Audoise et du narbonnais.

Sans tomber dans les excès du peintre bordelais Godchaux, lequel vers 1900 offrait ses toiles en loteries sur la place publique, Bill, emboîte le pas à Courbet et Gauguin et plus près de lui à son concurrant local le peintre Brunel, en organisant à Avignon, les 20 et 21 décembre 1893, une vente aus enchères de ses oeuvres. Quelques 70 toiles et aquarelles représentant des sites du Var, de l'Aude, de l'Espagne et du Vaucluse furent ausssi proposés avec succès aux amateurs éclairés, à une époque de l'année fort propice pour les cadeaux.

Gestionnaire avisé de son Art, attentif aux commentaires qu'il suscite à travers les presses locales et nationnales et soucieux de maîtriser la globalité de ces critiques, il s'abonne vers 1890 aux services de LYNX, organisme spécialisé dans la collecte des coupures de presse périodiques spécifiquement " aux Beaux-Arts ", puis en 1897 au fameux ARGUS DE LA PRESSE qui l'autorisera, de même, à vérifier les retombées rédactionnelles de ses participations multiples aux manifestations artistiques régionales et nationales. Ce sens du marketing, assez exacerbé chez un homme du 19ème siècle, souligne que nous avons à faire à un professionnel clairvoyant qui tire seulement ressource de son art, un père de famille responsable, partant le matin " au motif "comme d'autres à l'atelier, bien assis dans la bourgeoisie avignonaise  et à l'antipode de l'artiste montmartrois décadent dans misérabilisme vineux. Totalement affranchi des clichés et stéréotipés conventionnels collés aux peintres inspirés ou maudits, entouré comme sa peinture d'honnorabilité et de respectabilité, Lina Bill n'oublie pas pour autant les douceurs du mécénat, bouée salvatrice des créateurs plasticiens favorisés du sort.

 Lina Bill : Provençal

+

 Languedocien   + Méditérranéen  

 

 

Collection privée.Reproduction interdite

 

Belle découverte

Aquarelle

" Gruissan un moulin "

 

Collection privée.Reproduction interdite

Le pélerinage annuel à Gruissan vers le toit familial permet à Bill de renouer temporarement avec ses racines, d'élargir son éventail thématique ( la clape, Ricardelle, Bages...) mais aussi de travailler aux énièmes répliques alimentaires de la pittoresque tour Barberousse et du Gruissan vu des pierres longues, mines inépuisables de revenus, d'entaîner ses petits neuveux à la technique de l'aquarelle, voire même de faire école. Ce sera sous l'étiquette de " élève de Lina Bill ", qu'Albert Rival peintre Gruissanais, exposera au Salon des Beaux-Arts de Carcassonne en février 1884. Ce retour au sources occitanes est précédé chaque année d'un long séjour en terre catalane auprès du célèbre Jules PAMS, tour à tour : Député, Sénateur, ministre et candidat à la présidence de la République en 1913 contre Poincaré. Ce notable richissime, grâce notamment à son mariage avec l'héritière des fameux papiers à cigarettes " JOB " , tient table ouverte pour les peintres, sculteurs et fins littrés, non seulement à Paris, mais aussi en son château de Valmy qui surplombe la Côte Vermeille à Argelès-sur-mer, dans sa maison de Port-Vendres ( Hotel de ville actuel), ou encore dans son hôtel particulier de la rue Zola à Perpignan, devenu depuis Bibliothèque Municipale.

Il est à noter que l'immeuble: l'Hôtel de ville actuel de Port Vendres est un don de Monsieur Jules Pams .

 

 Il est exposé, dans cette maison devenue la mairie

de Port Vendres, une magnifique toile de Lina

Bill représentant une vue du Port avec ses voilier.

 

Tableau huile sur toile

propriété de la Ville de Port-Vendres

 

 

Collection privée.Reproduction interdite

Vue de Port -Vendres

" Bateaux à quai "

 

Je remercie Mr le Maire et le conseil municipal de Port Vendres

 

Bill mettra à profit les longues escales roussillonnaises de son mécène pour parcourir le littoral jusqu'à Cadaquès, diversifier aussi son inspiration en n'échappant pas comme tant d'autres avant et après lui au pittoresque facile de Collioure. Cette fuite cyclique d'un Avignon étouffant, véritable ruche saturée de peintres et de peintures, autorise, en outre, l'accès aux marchés de l'Art Narbonnais et Perpignanais, fort peu encombrés par la concurence. Une oxygénation salutaire qui lui ouvrira les portes du cénacle artistique local. MAILLOL, Georges-Daniel de MONFREID, Gustave VIOLET, Etienne TERRUS et Louis DELFAU partagerons avec Lina Bill l'illustration de l'ephémère gazette roussillonaise "La veu del Canigo" publiée en langue catalane entre les années 1910 et 1915.

De retour à Avignon il prêtera son crayon, avec une trentaine de peintres locaux, à l'illustration de sonnets de Paul MANIVET. Ce dernier chiffre traduit s'il le fallait encore l'engorgement de la cité des Papes et la vitalité artistique de la région avignonaise à la belle époque. Longtemps animée par Pierre GRIVOLAS , le père spirituel des grands natutistes provençaux du début 20 ème, cette peinture Avignonaise essenciellement paysagiste attend toujours son histographe. Cofondé par BILL en 1912, le groupe de Treizes réunit bien des artistes issus de l'atelier De GRIVOLAS, directeur de l'école municipale des Beaux-Arts de1878 à sa mort, aux nombreuses dsquels fugurent ses élèves: Alfred BERGIER, Gérard CLEMENT-BRUN, Léon COLOMBIERS, Claude FIRMIN, Jules FLOUR, Josep HURARD, Alfred LESBROS, et Josph MISSONNIER. Avaient échappé à l'enseignement du maître: Lina BILL, Louis MONTAGNE, Charles MARTEL et bien sur les deux sculteurs du groupe : Gaston DEPREZ et Jean Pierre GRAS. Ce rassemblement hétérogène de talents parfois antinomiques poursuivra son association bien àprès la grande guerre, amendé ça et là de disparitions et de têtes nouvelles et enrichi en 1926, lors de la mutation des treizes en nouveau Groupe d'Artistes Régionaux, de la présence de François OMER, Auguste ROURE  et surtout de et Auguste René SEYSSAUD  CHABAUD. Plus hétéroclite encore que les treizes, le nouveau groupe fait cotoyer aux cimaises de l'Hôtel de Ville un LESBROS alors en pleine phase " Pochoirs " et une marine de BILL peinte en 1925, d'une pâte identique à celle de 1880. Ce constat peut-être sévère  du mariage  " de la carpe et du lapin ", ne doit pas faire oublier que versabilité ne rime pas toujours avec talent.

textes du catalogue du Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne édité en 1994. Retrospective de Lina Bill par Monsieur jean Lepage conservateur du Musée D'Art et d'Histoire de Narbonne 1985.

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Les collections étant  privées et particulières. Les reproductions des photos et des textes sont interdites sous peine de poursuites.)

 Si vous avez des informations sur le peintre, si vous possèdez des tableaux, photos, cartes postales ou tout autre document, merci de nous le faire savoir. Vos collections peuvent également figurer sur le blog avec confidentialité.      

 

 

" Martigues "

Collection privée.Reproduction interdite

 Vue de l'Eglise et du Port

Douceur de l'interprétation


27/03/2016
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Le livre d'or

Si vous possédez des images, des documents du peintre Lina Bill, vous pouvez si vous le désirez les ajouter sur ce blog,

 Vous trouverez également sur ce blog des documents, les   photos des oeuvres du peintre Lina Bill, ainsi   que d'autres artistes qui ont fréquenté Gruissan comme :

Charles Trenet, René Iché, Joseph Pigassou, René Anglès etc...

Si vous avez des questions, des suggestions je reste à votre disposition et à votre écoute.

Vous pouvez noter vos commentaires ci-dessous 

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04/12/2008
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Article 2

Du monde lagunaire languedocien aux calanques provençales animées de barcasses, l'oeuvre de Lina Bill, intrinsèquement méditerranèenne, s'insère et s'ancre dans une réalité provinciale dépourvue de toute velléités parisianistes.

Exécutée et calquée pour et sur le goût officiel des amateurs aisés d'une époque et d'une région, bien enlevée avec sa délicatesse et sa discréssion dans les accords, ses compositions fermements structurées, sa robuste harmonie linéale et ses tonalités posées avec une patiente exactitude, cette peinture jamais vulgaire, bien que parfois racoleuse,évite l'écueil de l'anecdote, des coloris trop flatteurs, du décor trop déclamatoire et des  arrangements pittoresques, pour un souci constant de véridicité photographique que d'aucuns appelaient alors Sincérité. Cette peinture d'un angélique pleinairiste à l'exception de quelques raccords ou copies alimentaires d'atelier-pèche paradoxalement par ce qui constitue en partie ses qualités: L'absence de rage de vivre, de regard scrutateur, d'humour, de causticité, de constats ethnographiques et de folklore.

Placide et pondéré, avec une phobie évidente de la violence, dépourvu de tout cataclysme intérieur, LINA BILL va, pendant 60 ans, chasser de son oeuvre: l'insolite, l'étrange, le surnaturel, le cocasse, le brouhaha d'un marché méridional, le vacarme du port de Toulon, l'effervescence de dockers hauts en couleur et riches en décibels ou le chatoiement lugubre d'une procession de pénitents au Mont-Ventoux, pour ne retenir de la vie que la sérénité benoite de quelques bétous à l'encrage sur eaux calmes ou la mièvrerie d'un coucher de soleil orange dans l'Esterel rouge. Cette conception séraphique de la nature-reflet d'une appétence naturelle de douceur et de calme lui fera exclure de ses paysages méditérranéens : éléments déchainés, mistral, tramontane et tempêtes en mer.

Inféodé à rien, quoique non affranchi de l'académisme, insensible à la révolution atmosphérique engagée par Monet, à l'écart des influences, des côteries et des modes, rebelle aux osmoses et imperméable aux promiscuités - à celle d'un Hurard avec sa pâte triturée à la Monticelli, d'un Lesbros tout à tour impressionniste, nabi, pointilliste, à celle du félibien GRIVOLAS et de ses thèmes ethnographiques- Lina Bill a surement pris, pour sa notoriété posthume, " la mauvaise sente dans les alliers de l'Art ". Les merveilleuses et angoissantes rectitudes de son inspiration et de son faire ne lassent pas de surprendre et susciteront encore bien des questions. Elles ne justifient, ni excusent pour autant, son rejet et le mépris dans lequel il était verrouillé.

Textes de Monsieur Jean Lepage conservateur  au Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne- Palais des Archevêques 1985.

 

 


04/10/2008


Pourquoi Louis Bonnot prend le pseudo de : Lina Bill

 

Pourquoi Louis bonnot prend

le pseudo de Lina Bill

Nous y rencontrons le peintre. Bien sur le plus illustre, Lina Bill ( oh ! le jeu de mots). En fait, c'est sa compagne Marie, Eléonore Billard qui lui suggéra la dernière syllabe de son patronyme associé au troisièmeprénom de baptême du peintre: Lin, de son vrai nom Louis Bonnot. Il était né et baptisé en janvier 1855 à Gruissan ( Pittoresque village audois entre le golfe du Lion et les étangs). Village souvent représenté par l'artiste comme on peut le voir au Musée Calvet à Avignon, mais aussi à Paris au Musée d'Orsay.Après ses études à Narbonne, marié, il quitte femme et enfant et vit avec sa compagne à Toulon. Le couple s'installe en 1886 à Avignon.(Source l'édito par Lucien Aurard n°218 printemps 2002).

 

Collection privée.Reproduction interdite

 

Un des plus beaux villages de France

" Bages "

Médaille d'or

 Ã  l'exposition de la Société des Beaux-Arts

Carcassonne 1884

 


07/01/2008


Article 1

L'importance de la Provence dans l'histoire de le peinture du dix-neuvième siècle et au début du vingtième n'est plus à démontrer.Le dénombreument de ses multiples foyers, de Nice à Montpellier est à l'ordre du jour, et il ne fait aucun doute qu'à côté de Marseille, Avignon fut un centre qui mérita de perpétuer le titre d'Ecole acquis en d'autres temps.

A l'aube du vingtième siècle, lorsque les " Groupes des treizes", "Amis des Arts","Nouveau Groupe","Indépendants", n'en finissent pas de se défaire au rythme des évènements politiques et des querelles internes, plus d'un enfant du terroir, dans la lignée des Grivolas, Firmin, Saïn, Chabaud, Lesbros, Seissaud, sortit vainqueur, plus d'un "étranger", attiré par la ville magique vint se mêler à eux, apportant un souffle nouveau.

Lina Bill fut de ceux-là. Languedocien d'origine, il vint à Avignon, à l'âge de trente et un ans, en 1886. Sans renier ses racines, et tout en menant carrière dans les salons Parisiens et Provenciaux, il se laissa peu à peu admettre dans le cercle des peintres acteurs de la vie artistique locale, s'installa définitivement dans la citée papale, y teint un rôle à son tour, en étant membre co-fondateur du Groupe des teize, en participant assidûment aux diverses manifestations, jusqu'à sa mort en 1936.

Une exposition organisée en 1995 au Musée d'Art et d'Histoire de Narbonne a rendu hommage à l'enfant du pays reconnu, aujourd'hui présent dans nombre de musées de province.

L'exposition présentée au Musée Louis Vouland à Avignon en 1994, nouvelle approche de l'artiste, montre que la Provence à son tour n'a pas oublié celui qui, pendant un demi-siècle, a fait partie de son histoire.

Les souvenirs ne s'envolent pas à la vitesse du mistral.

Eliane AUJARD-CATOT source catalogue Musée Vouland 1994.


06/01/2008


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